
Publié le 15 avril 2025
Pour de nombreux plaisanciers, la VHF à bord est un objet intimidant. Souvent perçue comme un équipement réglementaire complexe, elle reste silencieuse, cantonnée à son rôle supposé d’ultime recours en cas d’urgence grave. Cette vision est non seulement réductrice, mais elle prive les navigateurs de l’outil de communication et de sécurité le plus fiable et polyvalent à leur disposition. Loin d’être réservée aux situations de détresse, la VHF ASN (Appel Sélectif Numérique) est un véritable couteau suisse qui, une fois maîtrisé, transforme radicalement la sérénité et l’efficacité de vos sorties en mer.
En tant qu’ancien opérateur radio et formateur, je constate chaque jour que la méconnaissance engendre la crainte. On redoute d’appuyer sur le mauvais bouton, de mal s’exprimer sur le canal 16, ou tout simplement de paraître incompétent. L’objectif de ce guide est simple : dédramatiser. Vous montrer que derrière quelques acronymes se cache une logique simple et puissante, conçue pour vous. Nous allons démystifier cet équipement, de la fonction du fameux bouton rouge aux communications de tous les jours qui rendent la navigation plus sûre et plus agréable, sans oublier son intégration dans l’écosystème électronique moderne avec des outils comme l’AIS.
Pour ceux qui préfèrent un format condensé, la vidéo suivante vous propose un tutoriel pratique pour visualiser concrètement l’utilisation des fonctions ASN essentielles. C’est un excellent complément pour mettre en image les concepts que nous allons aborder.
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Cet article est structuré pour vous guider pas à pas, des fonctions d’urgence aux usages quotidiens qui feront de votre VHF une alliée incontournable. Voici les points clés que nous allons explorer en détail :
Sommaire : Maîtriser sa VHF ASN pour une sécurité optimale en mer
- Le déclenchement d’une alerte de détresse ASN : que se passe-t-il vraiment ?
- Comment l’ASN a-t-il révolutionné la communication sur le canal 16 ?
- Maîtriser les appels « Pan Pan » et « Sécurité » pour les vrais besoins du quotidien
- Les erreurs de communication VHF à ne plus commettre
- Pourquoi l’association d’une VHF fixe et d’une portable est-elle indispensable ?
- Les fonctionnalités avancées de l’AIS pour transformer vos navigations
- Comment l’électronique moderne a renforcé la sécurité au-delà de l’urgence
- La sécurité en mer : bien plus qu’une question d’équipement, un état d’esprit
Le déclenchement d’une alerte de détresse ASN : que se passe-t-il vraiment ?
L’image la plus forte associée à une VHF est sans conteste son bouton rouge, protégé par un petit capot. La crainte de l’activer par erreur est une appréhension commune, mais comprendre son fonctionnement est le premier pas pour le dédramatiser. Ce n’est pas un simple bouton d’alarme, c’est un système de communication intelligent conçu pour être à la fois rapide et infaillible en situation critique. En cas de danger grave et imminent, il suffit de soulever le capot et de presser ce bouton pendant quelques secondes pour déclencher une alerte en 3 secondes.
Une fois cette action effectuée, un message numérique est instantanément envoyé sur le canal 70, un canal réservé exclusivement aux alertes ASN. Ce message ne contient pas de voix, mais des données cruciales. Il est bien plus efficace qu’un appel vocal traditionnel dans le stress de l’urgence. Le grand avantage de ce système est l’automatisation de la transmission des informations vitales, ce qui élimine les risques d’erreur ou d’oubli liés à la panique.
Le message contient des informations standardisées qui sont immédiatement compréhensibles par les secours et les navires environnants équipés d’une VHF ASN. Comme le précise François-Xavier Ricardou, spécialiste en équipements maritimes :
« Votre alerte déclenchée via le bouton rouge transmet instantanément votre MMSI et votre position GPS aux secours maritimes »
Votre numéro MMSI (Maritime Mobile Service Identity) agit comme la plaque d’immatriculation de votre bateau, identifiant formellement votre navire. La transmission de votre position GPS, quant à elle, permet aux secours de savoir précisément où vous vous trouvez, sans que vous ayez besoin d’épeler des coordonnées. Les alarmes se déclenchent alors sur les récepteurs des CROSS (Centres Régionaux Opérationnels de Surveillance et de Sauvetage) et des navires alentour, qui basculent automatiquement sur le canal 16 pour la suite des communications vocales.
Comment l’ASN a-t-il révolutionné la communication sur le canal 16 ?
Avant l’ère de l’Appel Sélectif Numérique, le canal 16 était le point de passage obligé pour presque toutes les communications. Qu’il s’agisse d’appeler un autre bateau pour une simple discussion ou de contacter une capitainerie, tout commençait par un appel général sur ce canal, souvent saturé. Le résultat était un « brouhaha » constant où les messages importants pouvaient être noyés dans un flot de conversations non urgentes. L’ASN a mis fin à cette cacophonie en introduisant une méthode de communication bien plus civilisée.
Le principe fondamental de l’ASN est de permettre un appel direct et sélectif. Grâce au numéro MMSI unique de chaque navire, vous pouvez désormais appeler un bateau spécifique sans passer par le canal 16. Vous entrez simplement le MMSI du bateau que vous souhaitez joindre dans votre VHF, vous sélectionnez un canal de travail (comme le 06, 08, 72 ou 77), et vous envoyez un appel numérique. La VHF de votre correspondant sonne alors, un peu comme un téléphone, affichant votre demande de communication et le canal que vous proposez. Il lui suffit d’accepter pour que vos deux appareils basculent automatiquement sur le canal choisi, laissant le canal 16 entièrement libre.
Cette fonctionnalité transforme la VHF en un véritable outil de communication inter-navires, discret et efficace. Fini les appels à la cantonade et l’écoute de conversations qui ne vous concernent pas. Le canal 16 retrouve ainsi sa vocation première : la sécurité et la détresse. Il reste le canal de veille obligatoire, mais il est désormais silencieux la plupart du temps, garantissant que tout message émis sur cette fréquence recevra l’attention immédiate qu’il mérite. Cette discipline est essentielle pour la sécurité de tous.
10 conseils pour une utilisation optimale de la VHF marine avec ASN
- Se familiariser avec les fonctionnalités de la VHF ASN par des tests réguliers.
- Faire des appels d’essai sur des canaux simplex appropriés (canaux 06, 08, 72, 77).
- Écouter au moins 30 secondes avant de parler pour s’assurer que le canal est libre.
- Utiliser un langage clair, concis et respecter les autres utilisateurs pour éviter le brouhaha.
- Régler le squelch au minimum pour une meilleure réception sans parasites.
- Contrôler régulièrement l’état de l’antenne et des câblages.
- Utiliser le bouton distress uniquement en cas d’urgence avérée avec le capot de protection.
- Privilégier les communications sur canaux dédiés pour le CROSS ou la capitainerie.
- Éviter les conversations inutiles sur le canal 16 réservé aux urgences.
- Effectuer un entretien annuel et vérifier le fonctionnement complet de la VHF.
Maîtriser les appels « Pan Pan » et « Sécurité » pour les vrais besoins du quotidien
Dans l’esprit de nombreux plaisanciers, l’appel VHF d’urgence se résume au « Mayday ». Or, cette procédure est réservée aux situations de détresse vitale, où un navire ou une vie humaine est en danger grave et imminent. L’utiliser à mauvais escient monopolise inutilement les secours et désensibilise les auditeurs. Pour la grande majorité des problèmes rencontrés en mer, il existe deux autres types d’appels prioritaires, bien plus adaptés : « Pan Pan » et « Sécurité ».
Le signal d’urgence « Pan Pan » (prononcé « panne panne ») est celui que vous utiliserez le plus probablement. Il signale une situation d’urgence sérieuse, mais où il n’y a pas de danger immédiat pour la vie humaine. Cela peut concerner une panne moteur vous laissant à la dérive, une avarie de gouvernail, une blessure à bord nécessitant un avis médical ou une assistance, ou encore une hélice engagée dans un cordage. Comme le rappelle le service maritime Maupas Plaisanciers :
« Pan Pan signifie qu’il y a un problème sérieux à bord mais qu’il n’y a pas de danger immédiat sur la vie humaine »
Le message « Sécurité », quant à lui, est un message d’information crucial pour la sécurité de la navigation. Il ne concerne pas un problème sur votre propre bateau, mais un danger que vous avez repéré. Il peut s’agir d’un conteneur à la dérive, d’un feu de signalisation éteint, d’une nappe de pollution ou de conditions météorologiques locales non prévues et dangereuses. En émettant un message de « Sécurité », vous agissez en marin responsable et contribuez à la sécurité de tous les navires dans la zone. Il existe donc 3 niveaux d’alerte : « Mayday » pour les urgences vitales, « Pan Pan » pour les urgences sérieuses sans danger de vie, et « Sécurité » pour la prévention.
Connaître et utiliser correctement ces trois niveaux de messages est fondamental. Cela permet de déclencher une réponse proportionnée de la part des secours et des autres navires. Un appel « Pan Pan » sera traité avec le plus grand sérieux par le CROSS, qui pourra coordonner une assistance ou vous mettre en relation avec un médecin, sans pour autant déclencher l’armada d’un sauvetage « Mayday ».
Les erreurs de communication VHF à ne plus commettre
Utiliser une VHF ne se résume pas à appuyer sur un bouton pour parler. C’est un outil de communication partagé qui obéit à des règles et à un savoir-vivre. Le respect de ces procédures n’est pas qu’une question de formalisme ; il garantit que les communications restent claires, efficaces et que les canaux d’urgence demeurent disponibles. Malheureusement, certaines erreurs reviennent trop souvent et peuvent avoir des conséquences, allant de la simple exaspération des professionnels à la perturbation d’opérations de secours.
L’une des fautes les plus critiques est de ne pas programmer son numéro MMSI dans sa radio ASN. Sans cet identifiant unique, la fonction la plus importante de votre VHF, l’appel de détresse automatisé, est tout simplement inopérante. C’est comme avoir une ceinture de sécurité mais ne pas la boucler. Une autre erreur fréquente est l’encombrement du canal 16. Ce canal est sanctuarisé pour la détresse, l’urgence et la sécurité. L’utiliser pour des conversations de routine ou des tests radio est une pratique dangereuse qui doit être bannie. Pour appeler un autre bateau, on utilise l’ASN ou, à défaut, on l’appelle brièvement sur le 16 pour convenir immédiatement d’un canal de dégagement.
Parler trop vite, ne pas écouter si le canal est libre avant d’émettre, ou utiliser un jargon pseudo-professionnel comme « Over and out » (qui est un non-sens, « over » signifiant « à vous de parler » et « out » signifiant « fin de la communication ») sont autant de mauvaises habitudes qui nuisent à la clarté. La communication radio doit être lente, claire et concise. Utiliser l’alphabet phonétique international (Alpha, Bravo, Charlie…) pour épeler le nom de son bateau ou des informations importantes n’est pas un jeu, c’est une nécessité pour être compris dans des conditions de réception difficiles.
Top 10 des erreurs courantes à éviter avec une VHF marine
- Ne pas programmer son numéro MMSI sur la radio.
- Parler trop vite ou de façon peu claire sur les canaux.
- Utiliser la radio sans formation préalable ou sans connaître le code radio.
- Faire des communications inutiles sur le canal d’urgence 16.
- Ne pas respecter la priorité des appels.
- Ne pas tester régulièrement son équipement.
- Ne pas fermer le micro en fin de communication.
- Utiliser un jargon incompréhensible pour les secours ou autres bateaux.
- Oublier d’écouter le canal avant de parler.
- Négliger l’importance de la VHF pour la sécurité et la communication.
Pourquoi l’association d’une VHF fixe et d’une portable est-elle indispensable ?
Le choix entre une VHF fixe et une VHF portable n’est pas pertinent : pour une sécurité optimale, la véritable question n’est pas « laquelle choisir ? », mais « pourquoi ai-je besoin des deux ? ». Ces deux équipements ne sont pas concurrents mais parfaitement complémentaires. Chacun répond à des besoins spécifiques que l’autre ne peut couvrir, et leur combinaison constitue une redondance essentielle en matière de sécurité.
La VHF fixe est la pierre angulaire de votre communication. Alimentée par la batterie du bord, son autonomie est quasi illimitée tant que le bateau a de l’énergie. Surtout, sa puissance d’émission de 25 Watts et son antenne installée en tête de mât lui confèrent une portée bien supérieure, pouvant atteindre 20 à 40 milles. C’est elle qui vous assure de pouvoir contacter les secours ou d’autres navires à longue distance. De plus, elle est souvent couplée au GPS du bord, garantissant une transmission de position précise via l’ASN.
La VHF portable, quant à elle, est votre assurance vie. Moins puissante (généralement 5-6 Watts), elle est cependant autonome grâce à sa propre batterie. En cas de panne électrique générale à bord, elle reste votre seul moyen de communication. Étanche et souvent flottante, elle peut être emportée dans le cockpit, en annexe, et surtout, dans le radeau de survie en cas d’abandon du navire. C’est l’équipement de dernier recours par excellence, celui qui vous suit lorsque vous devez quitter le bateau. De plus en plus de modèles intègrent également l’ASN et un GPS, renforçant encore leur efficacité.
Le tableau ci-dessous résume les atouts respectifs de ces deux équipements essentiels.
Caractéristique | VHF Fixe | VHF Portable |
---|---|---|
Puissance | 25 Watts, portée jusqu’à 40 milles | 3 à 9 milles (selon modèle) |
Autonomie | Alimentation 12V du bateau, autonomie illimitée pendant navigation | Batterie interne, durée limitée (plusieurs heures à jours) |
Portabilité | Fixe au bateau, non portable | Portable, étanche, souvent flottante |
Fonctions avancées | ASN intégrée, GPS, obligatoire pour navigation au-delà de 6 milles | De plus en plus équipées ASN/GPS, mais certaines versions basiques en sont dépourvues |
Utilisation recommandée | Navigation côtière/lointaine, communication avec les CROSS et ports | Usage de secours, en cockpit, pour les petites embarcations |
Les fonctionnalités avancées de l’AIS pour transformer vos navigations
Si la VHF est votre voix sur l’eau, l’AIS (Automatic Identification System) constitue vos yeux. Souvent perçu à tort comme un simple gadget de géolocalisation, l’AIS est en réalité un outil anti-collision et d’information situationnelle d’une puissance redoutable. Il ne se contente pas de vous montrer où sont les autres bateaux ; il vous donne les informations nécessaires pour anticiper leurs intentions et naviguer de manière plus sereine et sécuritaire, notamment dans les zones de fort trafic ou par visibilité réduite.
Chaque navire équipé d’un transpondeur AIS émet en continu ses informations via VHF. Votre récepteur ou transpondeur capte ces signaux et les affiche sur votre lecteur de cartes ou votre écran radar. Vous voyez ainsi apparaître non seulement la position de chaque navire, mais aussi son cap et sa vitesse. Cette information dynamique est cruciale : elle vous permet de visualiser instantanément les routes de collision potentielles et de manœuvrer bien avant que le danger ne devienne imminent. La plupart des systèmes permettent de configurer des alarmes de CPA (Closest Point of Approach) qui vous alertent si un navire s’apprête à croiser votre route de trop près.
Mais la richesse de l’AIS va bien au-delà. Comme le souligne un expert maritime de Global Solo Challenge :
« L’AIS ne se limite pas à indiquer la position des bateaux, il permet aussi de connaître la vitesse, le cap, la destination, et même la cargaison pour certains navires. »
Connaître le nom du bateau vous permet de l’appeler directement sur la VHF via son MMSI pour clarifier une situation. Connaître son statut (à l’ancre, en pêche, etc.) vous aide à anticiper ses manœuvres. Ces « fonctions cachées » transforment une simple carte en un tableau de bord vivant de l’environnement maritime qui vous entoure.
Impact de l’AIS sur la sécurité lors des régates en mer
Le rapport d’activité du BEAmer met en lumière que l’utilisation combinée de l’AIS et de la formation des équipages a significativement réduit les accidents en navigation sportive, surtout lors des courses en mer où le trafic est dense.
Comment l’électronique moderne a renforcé la sécurité au-delà de l’urgence
L’électronique marine a connu une véritable révolution ces dernières décennies, allant bien au-delà de la seule VHF. Des outils comme le GPS, le radar, l’AIS, les sondeurs ou les balises de détresse personnelles (PLB) et de navire (EPIRB) ont créé un écosystème de sécurité complet. Cette technologie ne se contente pas de fournir des solutions en cas d’urgence ; elle offre surtout des outils de prévention et d’aide à la décision qui permettent d’éviter que les situations critiques ne surviennent.
Le principal apport de l’électronique moderne est de fournir au navigateur une conscience situationnelle sans précédent. Savoir en temps réel sa position exacte (GPS), voir les obstacles et les autres navires par mauvaise visibilité (radar), anticiper les routes de collision (AIS) et connaître la profondeur sous la quille (sondeur) sont autant d’informations qui réduisent drastiquement le risque d’erreur humaine, cause principale de la plupart des accidents en mer.
Cependant, cette abondance technologique peut créer un faux sentiment de sécurité si elle n’est pas accompagnée de la formation adéquate. Chaque équipement a ses limites et doit être utilisé à bon escient. La sécurité ne repose pas sur la simple accumulation de matériel. Comme le rappelle Thibaut de Montbron, chef du service des activités maritimes :
« La sécurité en mer ne repose pas seulement sur l’équipement, mais sur la formation et la préparation mentale des équipages. »
Malgré les avancées technologiques, on observe une tendance à la hausse des accidents maritimes en 2023. Ce paradoxe souligne un point essentiel : la technologie est un formidable multiplicateur de compétences, mais elle ne remplace pas le jugement, l’expérience et la prudence du marin. Savoir interpréter les informations, comprendre les limites de ses instruments et ne jamais cesser d’effectuer une veille visuelle et auditive attentive reste le fondement de la sécurité.
La sécurité en mer : bien plus qu’une question d’équipement, un état d’esprit
Au terme de ce parcours, il apparaît clairement que la VHF ASN, l’AIS et l’ensemble de l’électronique de bord sont des alliés formidables. Ils ont rendu la mer plus sûre en rendant la communication plus efficace et l’information plus accessible. Pourtant, la plus grande erreur serait de déléguer entièrement notre sécurité à ces machines. L’équipement le plus sophistiqué ne vaudra jamais la préparation, la vigilance et le bon sens d’un équipage bien préparé.
La véritable sécurité en mer est une culture, un état d’esprit qui se cultive bien avant de larguer les amarres. C’est vérifier la météo, préparer son plan de navigation, inspecter son matériel, et s’assurer que chaque membre d’équipage sait où se trouvent les gilets de sauvetage et comment utiliser la VHF. C’est cette préparation mentale qui fait la différence lorsque l’imprévu survient. Comme le résume parfaitement Philippe Machefaux, président de la SNSM :
« En mer, la sécurité c’est la vigilance constante et la préparation mentale avant l’embarcation. L’équipement ne sauve pas si l’état d’esprit n’est pas là. »
Cet état d’esprit repose sur des principes simples mais non négociables. Il s’agit d’une discipline constante qui transforme une sortie potentiellement risquée en une navigation maîtrisée. Le meilleur des équipements ne sert à rien s’il n’est pas entretenu ou si personne à bord ne sait s’en servir correctement. La formation est donc le corollaire indispensable de l’équipement. Passer son CRR (Certificat Restreint de Radiotéléphoniste) n’est pas qu’une obligation administrative, c’est l’opportunité de devenir véritablement compétent et confiant avec sa radio.
Principes essentiels pour adopter l’état d’esprit sécurité en mer
- Porter systématiquement son gilet de sauvetage.
- S’informer sur les conditions météo avant chaque sortie.
- Posséder et savoir utiliser son équipement de sécurité.
- Respecter les règles de navigation et les limitations.
- Mettre à jour régulièrement ses connaissances et sa formation.
Pour mettre en pratique ces conseils, l’étape suivante consiste à vous former et à vous familiariser avec votre propre équipement. N’attendez pas une urgence pour découvrir les fonctionnalités de votre VHF.