
La vitesse de croisière idéale de votre catamaran n’est pas sa performance maximale, mais le « point d’équilibre » qui maximise votre rayon d’action et votre confort à bord.
- Pousser un bateau à sa vitesse maximale peut doubler sa consommation de carburant et dégrader la vie à bord.
- Naviguer à seulement 2 nœuds de moins que la vitesse de pointe peut étendre vos possibilités de navigation de près de 50 milles par jour.
Recommandation : Évaluez un bateau sur sa capacité à maintenir 7-8 nœuds dans le confort et le silence, et non sur ses pointes de vitesse éphémères à 15 nœuds.
L’obsession de la vitesse maximale est une maladie courante chez les futurs propriétaires de bateaux. Sur les brochures glacées et dans les salons nautiques, un chiffre brille plus que les autres : la Vmax. C’est un argument marketing puissant, un symbole de performance qui flatte l’ego. On imagine déjà fendre les flots, distancer les autres voiliers et atteindre des mouillages lointains en un temps record. Beaucoup d’acheteurs potentiels comparent les polaires de vitesse et les essais en mer en se focalisant sur ce seul indicateur, pensant qu’il est le garant d’une croisière réussie.
Pourtant, après des années à tester des catamarans au long cours, mon carnet de notes raconte une toute autre histoire. La véritable personnalité d’un bateau de voyage ne se révèle pas lors d’une pointe de vitesse d’une heure par mer plate, mais sur une navigation de 24, 48 ou 72 heures. C’est là que l’on découvre la différence fondamentale entre la vitesse que le bateau *peut* atteindre et celle à laquelle on *veut* réellement vivre. Cette distinction est la clé pour ne pas se tromper de programme et, in fine, de bateau.
Cet article propose de changer de perspective. Oublions un instant la course à la performance pure pour nous concentrer sur un concept bien plus stratégique : la vitesse de croisière de confort. C’est ce « point d’équilibre » subtil entre allure, consommation, bruit et sérénité qui définit le véritable potentiel de voyage d’un catamaran. Nous allons voir comment l’identifier, pourquoi elle est plus importante que la Vmax, et comment elle doit guider votre choix en fonction de votre philosophie de la croisière.
Pour vous aider à naviguer dans ces concepts, cet article est structuré pour vous guider pas à pas, de la théorie des différentes vitesses à l’impact très concret de vos choix sur votre expérience en mer.
Sommaire : Définir la vitesse de croisière idéale pour votre catamaran
- Les trois vitesses de votre catamaran : laquelle compte vraiment pour votre croisière ?
- Le pouvoir des 2 nœuds : comment une petite différence de vitesse transforme votre rayon d’action
- Le mur du confort : trouver la vitesse de croisière qui préserve la sérénité à bord
- Le prix du dernier nœud : la courbe de consommation qui va vous faire ralentir
- De 6 à 20 nœuds : quel catamaran pour quel programme de croisière ?
- La voile pour le chemin, le moteur pour la destination : une question de philosophie
- Le test de la baignoire : l’impact concret de 500 kilos de « bazar » sur votre vitesse de croisière
- L’ivresse de la glisse : pourquoi la vitesse à la voile est une sensation unique au monde
Les trois vitesses de votre catamaran : laquelle compte vraiment pour votre croisière ?
Lorsqu’on parle de vitesse, le plaisancier débutant a tendance à tout confondre. Pour clarifier le débat, il est essentiel de distinguer trois notions radicalement différentes. La première est la vitesse maximale (Vmax). C’est le chiffre spectaculaire des essais, atteint dans des conditions optimales : équipage réduit, réservoirs presque vides, vent et mer parfaits. C’est une vitesse « subie », souvent accompagnée de bruit, de vibrations et d’une consommation exorbitante. En réalité, on ne la maintient que quelques minutes, pour le plaisir ou par nécessité.
La deuxième est la vitesse moyenne sur 24 heures. C’est l’indicateur le plus honnête de la capacité d’un bateau à couvrir de la distance. Elle prend en compte les phases de vent faible, les manœuvres, les moments au moteur, et les choix de l’équipage de ralentir pour le confort. Un catamaran annoncé à 20 nœuds en Vmax aura peut-être une moyenne réelle de 8,5 nœuds sur une transatlantique. C’est ce chiffre qui permet de planifier des traversées et de savoir si vous arriverez à destination avant la tombée de la nuit.
Enfin, il y a la plus importante de toutes : la vitesse de croisière de confort. C’est l’allure à laquelle le bateau reste agréable à vivre. Le pilote automatique travaille sans forcer, on peut cuisiner sans transformer le carré en champ de bataille, discuter sans crier dans le cockpit et dormir sereinement. Cette vitesse est la véritable clé d’une croisière réussie, car elle conditionne l’état de fatigue de l’équipage. Un équipage reposé prend de meilleures décisions et profite davantage du voyage. C’est cette vitesse « choisie » qui doit servir de référence pour évaluer un bateau.
Le pouvoir des 2 nœuds : comment une petite différence de vitesse transforme votre rayon d’action
Une différence de seulement un ou deux nœuds sur votre vitesse moyenne peut sembler anecdotique. En réalité, elle redessine complètement la carte de vos possibilités. Faisons un calcul simple : maintenir une moyenne de 8 nœuds au lieu de 6 nœuds sur une navigation de 24 heures ne vous fait pas gagner un peu de temps, cela vous fait parcourir 48 milles nautiques supplémentaires. C’est la distance qui sépare la Corse de la Sardaigne, ou qui permet de relier deux îles des Baléares en une seule journée de navigation.
Cette différence de vitesse moyenne change la nature même de votre programme de croisière. À 6 nœuds de moyenne, vous êtes dans un programme de cabotage côtier, sautant d’un mouillage à l’autre sur de courtes distances. À 8 ou 9 nœuds, les traversées de 150 à 200 milles deviennent envisageables sur 24 heures, ouvrant la porte à des destinations plus lointaines. Cela signifie moins de temps en mer pour une même destination, ou la possibilité d’explorer des archipels entiers là où d’autres se contentent d’une seule île. La vitesse moyenne, même légèrement supérieure, agit comme un multiplicateur de destinations.

Cette capacité à allonger la foulée dépend bien sûr des allures. Par exemple, selon les polaires d’usine des catamarans performants, un Outremer 55 peut naviguer à 8,5 nœuds au près dans 20 nœuds de vent, mais bondir à 19,1 nœuds une fois le vent passé au portant. Savoir exploiter ces différences est crucial. Mais pour le croisiériste, l’enjeu reste de trouver le bateau capable de maintenir la moyenne la plus élevée *dans le confort*, car c’est cette moyenne qui dictera la réalité de son rayon d’action.
Le mur du confort : trouver la vitesse de croisière qui préserve la sérénité à bord
Chaque catamaran possède ce que j’appelle le « mur du confort ». Ce n’est pas une limite technique, mais une barrière sensorielle. C’est la vitesse à partir de laquelle le bruit de l’eau dans les tunnels devient un vacarme, les vibrations se font sentir dans toute la structure et le moindre clapotis se transforme en un choc sec qui réveille les équipiers. Dépasser ce mur transforme une croisière agréable en une épreuve de résistance. Le plaisir disparaît au profit du stress et de la fatigue.
Ce mur est différent pour chaque bateau. Sur un catamaran de croisière confortable mais lourd, il peut se situer autour de 9-10 nœuds. Au-delà, le bateau commence à « taper » et la vie à bord se dégrade. Sur un catamaran de performance, plus léger et rigide, ce mur peut être repoussé à 12 ou 14 nœuds, mais il sera souvent plus brutal. L’art du bon marin n’est pas de flirter avec cette limite, mais de naviguer juste en dessous, là où le bateau glisse avec une efficacité silencieuse.
Avec mon cata de croisière pure, je vais 20 à 30% plus vite que les monocoques classiques de même taille. Je navigue à 8 nœuds à partir de 20 nœuds de vent, 10-12 nœuds avec 22-23 nœuds. Au-delà, on devient kamikaze et on risque de casser du matériel.
– Un propriétaire de Belize 43, sur Hisse et Oh
Ce témoignage illustre parfaitement le concept. L’objectif n’est pas de pousser le bateau dans ses retranchements, mais de trouver l’allure où le rapport vitesse/sérénité est optimal. Un catamaran, même de croisière, sera généralement plus rapide qu’un monocoque de taille équivalente. Il ne remonte pas aussi bien au vent, mais sa vitesse supérieure aux allures plus ouvertes lui permet souvent d’arriver à destination bien avant, et avec un équipage beaucoup plus reposé grâce à une gîte quasi inexistante.
Le prix du dernier nœud : la courbe de consommation qui va vous faire ralentir
Si l’argument du confort ne suffit pas, celui du portefeuille est souvent imparable. En navigation à moteur, la relation entre la vitesse et la consommation de carburant n’est pas linéaire, mais exponentielle. Chaque nœud supplémentaire au-delà de la vitesse de croisière économique se paie au prix fort. Chercher à gagner ce « dernier nœud » pour atteindre la Vmax est un gouffre financier.
Les chiffres sont éloquents. Les motoristes et les loueurs s’accordent à dire que la vitesse de croisière économique se situe entre 70% et 80% du régime moteur maximal. Au-delà, la consommation s’envole. Pour donner un ordre de grandeur concret, des données compilées montrent que naviguer à 2/3 de la vitesse maximale permet de diminuer de moitié la consommation de carburant. Passer de 10 à 8 nœuds sur un catamaran à moteur ne vous fait pas perdre 20% de vitesse, mais peut réduire votre budget carburant de 40% à 50%. Sur une longue traversée, l’économie se chiffre en centaines, voire en milliers d’euros, et augmente considérablement votre autonomie.
Le tableau suivant illustre clairement cet écart pour un bateau équipé d’un moteur de 100 CV. Même si les catamarans sont souvent bimoteurs, la proportion reste la même : réduire le régime a un impact spectaculaire sur la consommation horaire.
| Vitesse | Moteur essence (100 CV) | Moteur diesel (100 CV) |
|---|---|---|
| Plein régime | 34 litres/heure | 20 litres/heure |
| Vitesse de croisière (70-80%) | 17 litres/heure | 10 litres/heure |
| Vitesse économique (50%) | 8 litres/heure | 5 litres/heure |
Cette réalité économique est ce que l’on nomme « le prix du dernier nœud ». Ce gain de vitesse marginal se paie par une surconsommation massive, une usure prématurée des moteurs et une augmentation du bruit et des vibrations. Un marin expérimenté sait que la véritable intelligence de navigation consiste à trouver le point de rendement optimal, pas à arriver le premier à tout prix.
De 6 à 20 nœuds : quel catamaran pour quel programme de croisière ?
Le choix d’un catamaran est avant tout le choix d’une « personnalité de voyageur ». Chaque chantier naval propose une philosophie différente, qui se traduit par un compromis spécifique entre vitesse, confort et habitabilité. Il n’y a pas de bon ou de mauvais bateau, seulement une adéquation ou une inadéquation avec votre programme.
On peut schématiquement classer les catamarans en trois grandes familles :
- Les catamarans de croisière pure (6-10 nœuds) : Des marques comme Lagoon, Fountaine Pajot ou Bali privilégient l’espace et le confort. Leurs coques volumineuses offrent une habitabilité record, des cockpits immenses et une grande capacité de charge. Leur vitesse moyenne se situe généralement entre 6 et 10 nœuds. Ils sont parfaits pour la vie au mouillage, les navigations familiales et les croisières où le temps de trajet est secondaire par rapport à la qualité de vie à bord.
- Les catamarans de performance (15-25 nœuds) : À l’autre extrême, des chantiers comme HH Catamarans ou Gunboat construisent des unités en carbone-époxy, ultralégères et conçues pour la vitesse pure. Capables d’atteindre 25 nœuds et plus, ils sacrifient l’habitabilité et le confort sur l’autel de la performance. Ils s’adressent à des marins expérimentés, souvent régatiers, pour qui les sensations de glisse priment sur tout le reste.
- Les catamarans de voyage rapide (10-15 nœuds) : Entre les deux, des marques comme Outremer, Catana ou Marsaudon Composites proposent un compromis. Plus légers et fins que les catamarans de croisière pure, ils offrent des performances bien supérieures avec des moyennes de 10 à 15 nœuds, tout en conservant un niveau de confort acceptable pour la vie au long cours. C’est le choix privilégié des grands voyageurs qui cherchent à allonger les étapes et à traverser les océans en sécurité et rapidement.
Étude de cas : Le grand écart philosophique
Les catamarans HH et Gunboat, construits en matériaux high-tech comme le carbone-époxy, sont capables d’atteindre des vitesses de 15 à 25 nœuds, mais au détriment du volume intérieur et du confort, qui est souvent spartiate. À l’opposé, les Lagoon maximisent l’espace de vie, ce qui se traduit par des vitesses de croisière plus modestes, de l’ordre de 6 à 10 nœuds. La marque Outremer se positionne comme un intermédiaire, offrant un équilibre entre performance (vitesses de 10-15 nœuds) et un confort suffisant pour des voyages au long cours, incarnant le compromis du « voyage rapide ».
Votre choix ne doit donc pas se baser sur un chiffre de vitesse absolue, mais sur une question simple : « Quelle est ma philosophie de voyage ? ».
La voile pour le chemin, le moteur pour la destination : une question de philosophie
Le débat entre les puristes de la voile et les adeptes du moteur est sans fin. Pour un essayeur pragmatique, la question n’est pas de choisir un camp, mais d’utiliser intelligemment les deux options pour optimiser sa navigation. Le « motorsailing », ou l’appui du moteur à la voile, n’est pas un aveu de défaite, mais une stratégie efficace pour améliorer la vitesse et le confort dans certaines conditions. Un bon marin sait quand le silence de la voile est un luxe et quand le ronronnement d’un moteur est une garantie de sécurité et de ponctualité.
Dans le petit temps, par exemple, laisser tourner un seul moteur au ralenti peut ajouter 1 ou 2 nœuds à votre vitesse. Cette petite poussée suffit à maintenir la grand-voile gonflée, à éviter les claquements désagréables et à transformer une navigation lente et pénible en une progression douce. De même, au près, l’appui du moteur permet de gagner 5 à 10 précieux degrés de cap, vous aidant à atteindre une destination au vent sans avoir à tirer des bords interminables. Il permet aussi d’arriver au mouillage à une heure décente, d’éviter un grain ou de passer un cap difficile avant que le courant ne s’inverse.
La philosophie n’est donc pas « voile OU moteur », mais « voile ET moteur ». La voile pour le plaisir du chemin, pour la glisse, pour l’économie et pour l’harmonie avec les éléments. Le moteur comme un outil stratégique : pour la sécurité, pour le respect du timing, pour l’amélioration des performances dans les conditions difficiles et pour arriver reposé aux dernières étapes cruciales d’une navigation. Maîtriser cet équilibre est la marque d’un équipage expérimenté.
Plan d’action : Votre audit de navigation mixte
- Par petit temps : Utilisez un seul moteur au ralenti. L’objectif est de maintenir 1 à 2 nœuds supplémentaires pour stabiliser la voilure et avancer.
- Navigation au près : Engagez le moteur sous le vent pour améliorer votre cap de 5 à 10 degrés et réduire le nombre de virements.
- Équilibrage de l’usure : Sur les longues traversées au moteur, pensez à alterner les moteurs toutes les deux heures pour une usure homogène.
- Le seuil de coupure : Définissez une règle claire. Par exemple, coupez les moteurs dès que votre vitesse à la voile dépasse 70% de votre vitesse de croisière au moteur.
- Approche finale : N’hésitez pas à utiliser le moteur pour les 2 derniers milles vers le mouillage. Arriver serein et manœuvrant est une priorité.
Le test de la baignoire : l’impact concret de 500 kilos de « bazar » sur votre vitesse de croisière
On l’oublie souvent en rêvant devant un bateau neuf et vide au salon nautique : un bateau de croisière est une maison qui flotte. Et une maison se remplit. Entre les pleins de gazole et d’eau, l’avitaillement pour plusieurs semaines, les annexes, les jouets nautiques, les outils, les pièces de rechange et les effets personnels de tout l’équipage, il n’est pas rare d’ajouter une, voire deux tonnes au déplacement lège du bateau.
Cet embonpoint a un impact direct et radical sur la vitesse. Imaginez que vous essayez de pousser une baignoire pleine d’eau : c’est précisément ce qui se passe avec une carène surchargée. La surface mouillée augmente, les frottements s’intensifient et le bateau s’enfonce. Il perd en agilité, devient moins réactif et sa capacité à accélérer dans les surventes diminue. Pour chaque tranche de poids ajoutée, vous perdez de précieux dixièmes de nœuds, surtout dans le petit temps. Une analyse comparative simple montre que les catamarans de performance sont deux fois moins lourds que les catamarans de croisière standard de même taille, ce qui explique en grande partie leur différence de potentiel.
Le poids est l’ennemi de la vitesse. Un bateau surchargé est moins manœuvrant, tape plus dans la mer formée et use prématurément sa structure.
– Forum Hisse et Oh, Discussion sur les performances des catamarans
La gestion du poids est donc un art. Avant de choisir un bateau, il faut être honnête sur sa capacité de charge et sur son propre style de vie. Vouloir la vitesse d’un Outremer avec le confort et le volume de chargement d’un Lagoon est une équation impossible. Choisir un bateau, c’est aussi accepter les contraintes de poids qui vont avec sa philosophie. Et une fois à bord, la discipline est de mise : chaque objet embarqué est un compromis qui se paie en vitesse et en comportement marin.
À retenir
- La vitesse de confort, permettant de vivre sereinement à bord, est un critère plus important que la vitesse maximale.
- Le poids est le principal ennemi de la performance : chaque kilo superflu ralentit le bateau et dégrade son comportement marin.
- Chercher à gagner le dernier nœud de vitesse se paie par une consommation de carburant exponentielle et une usure prématurée du matériel.
L’ivresse de la glisse : pourquoi la vitesse à la voile est une sensation unique au monde
Après avoir passé tant de temps à rationaliser, à calculer et à déconstruire le mythe de la vitesse, il est important de se souvenir de l’essentiel : la raison pour laquelle nous naviguons. Au-delà des chiffres et des performances, il y a une quête de sensation, une recherche d’harmonie. Et la vitesse à la voile, lorsqu’elle est atteinte dans le silence et la fluidité, procure une émotion que nulle autre machine ne peut offrir.
Cette sensation n’est pas celle de la vitesse brute et bruyante d’un bateau à moteur. C’est l’ivresse de la glisse pure. C’est le moment magique où les coques cessent de pousser l’eau pour se mettre à planer sur elle. Le bruit du sillage s’adoucit pour devenir un murmure, le bateau accélère sans effort apparent, répondant à la moindre risée. Le barreur sent la puissance des voiles se transmettre directement dans la coque, sans filtre, sans vibration. C’est un dialogue intime avec le vent et la mer.

Cette expérience est le véritable Graal du marin. Comme le partage un navigateur expérimenté, taper dans les vagues est désagréable, mais « quand les conditions sont bonnes et que le bateau glisse en silence à 9-10 nœuds sur une mer plate, c’est une sensation incomparable de liberté et d’harmonie avec les éléments ». Atteindre cet état de grâce est la récompense ultime. Ce n’est pas une question de record, mais un état d’équilibre parfait entre la puissance de la nature et l’intelligence de la machine.
En fin de compte, choisir sa vitesse de croisière, ce n’est pas seulement optimiser un trajet. C’est choisir de créer les conditions pour vivre ces moments de pure magie le plus souvent possible. C’est privilégier la qualité de l’expérience sur la quantité de milles parcourus. Et c’est là que réside tout le secret d’une croisière véritablement réussie.
Maintenant que vous savez évaluer la véritable âme voyageuse d’un bateau, l’étape suivante consiste à définir votre propre programme de navigation pour trouver le catamaran qui y répondra parfaitement.